Et si la Chine voyait d’un très mauvais œil le rapprochement russo-coréen… Si le renforcement des relations entre Moscou et Pyongyang fait actuellement la une des médias occidentaux mais au prisme de la guerre en Ukraine (soldats coréens présents dans le conflit à Koursk), la plupart des observateurs occidentaux, obnubilés par le théâtre d’opération ukrainien, semblent oublier que le rapprochement entre Russes et Coréens n’en demeure pas moins un sujet majeur de préoccupation pour Pékin.

Depuis la Guerre froide, la Chine s’est érigée en protectrice de facto de la Corée du Nord. Pékin voit en Pyongyang un tampon stratégique contre la Corée du Sud, alliée aux États-Unis, et plus largement un outil de déstabilisation potentielle du Japon, autre pilier américain en Asie orientale. Toute tentative de la Russie visant à s’immiscer davantage dans les affaires nord-coréennes et, surtout, à en tirer des bénéfices stratégiques concrets, est donc de nature à inquiéter Pékin.

Sur la scène américaine, le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, et la véritable Révolution interne mais également internationale qu’il est en train d’entreprendre, va rebattre les cartes. À maintes reprises, l’ancien président a affiché son désir de normaliser – voire d’améliorer – les relations avec Moscou, dans la mesure où la seule puissance réellement menaçante à ses yeux demeure la Chine.

Si Washington parvenait à extirper d’une manière ou d’une autre la Russie des griffes chinoises et à la rallier dans un cadre d’une coopération, même superficielle, pour « contenir » Pékin, les répercussions géostratégiques seraient considérables. C’est exactement ce que Trump veut réaliser avec l’Inde de Narendra Modi. Il pourrait alors contenir la Chine et par la même occasion, pourquoi pas, faire éclater l’unité des BRICS+… Source


