

De nombreux, étudiants sont touchés par la précarité alimentaire: « Parfois, je saute le repas du matin et celui du midi » Plus de 60% des étudiants bénéficiaires des épiceries solidaires sont non boursiers. Le premier syndicat étudiant a publié mercredi 19 février son 2e baromètre de la précarité étudiante. La Fage a interrogé plusieurs centaines de jeunes particulièrement exposés à la pauvreté, c’est-à-dire des bénéficiaires des épiceries solidaires Agoraé. Un dispositif que le syndicat a justement mis en place pour aider les plus précaires à se nourrir. Selon ce baromètre, les deux tiers de ces jeunes sautent des repas. Dans cette petite épicerie, les produits sont soit gratuits, soit 90% moins chers que dans un supermarché classique, grâce à des subventions. « Les pâtes, au lieu d’être à 1 euro, sont à 10 centimes et les petites conserves comme les petits pois, les carottes et les haricots verts sont à 5 centimes », expose Fiona Vercher, qui gère cette épicerie solidaire au nom de l’association générale des étudiants de Paris. La gérante de l’épicerie solidaire constate que la précarité touche des profils variés. Il y a par exemple des jeunes qui sont en dehors des aides publiques, les 2/3 des bénéficiaires ici n’ont ni bourse ni logement Crous. Mais il y a aussi des boursiers qui ont du mal à boucler leur budget. L’alimentation est la première variable d’ajustement dans le budget des étudiants plus des deux tiers des jeunes ici sautent des repas chaque semaine. « Parfois, je saute le repas du matin et celui du midi, et le soir, je m’empiffre, explique l’étudiante. Il y a aussi la peur de ne pas avoir et quand on a, on exagère. Ça peut faire aussi des troubles du comportement alimentaire, ce que j’ai, parce que je suis stressée, je dors mal et ça trouble tout en fait, psychologiquement et physiquement. » L’étudiante affirme souffrir de stress chronique, lié à sa situation financière. « On n’est jamais tranquille, explique Cyrine. L’argent, c’est la liberté, c’est un bon état d’esprit, c’est plein de choses. C’est sûr que là, on se sent un peu enchaîné. » Le nombre de bénéficiaires de cette épicerie augmente depuis sa création en 2017. Il a plus que doublé, en deux ans. Via: https://www.francetvinfo.fr/societe/education/reportage-parfois-je-saute-le-repas-du-matin-et-celui-du-midi-des-etudiants-aux-profils-varies-sont-touches-par-la-precarite-alimentaire_7082613.html
