Des avocats contestent la capacité de Darmanin à prendre des Micas en période de gestion des affaires courantes. Le ministre de l’intérieur, aujourd’hui démissionnaire, a pris 155 mesures individuelles de contrôle administratif et de surveillance à la faveur des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 Mercredi 4 septembre, Mes Romain Ruiz et Raphaël Kempf vont plaider « l’incompétence » et le « détournement de pouvoir » du ministre démissionnaire de l’intérieur, Gérald Darmanin, à l’occasion d’un recours devant le tribunal administratif d’Amiens destiné à faire annuler une mesure individuelle de contrôle administratif et de surveillance (Micas) prise à l’encontre de leur cliente, Mélanie L. Les Micas s’apparentent à des sortes d’assignations à résidence, en fait des restrictions de périmètre de circulation, prises à l’encontre de personnes sorties de prison ou jamais condamnées mais soupçonnées de pouvoir troubler l’ordre public, souvent en lien avec des motifs terroristes. 155 Micas, selon Gérald Darmanin, ont été prononcées à l’occasion de la tenue des Jeux olympiques et paralympiques (JOP) de Paris 2024. Un chiffre sans précédent depuis l’état d’urgence en vigueur de 2015 à 2017 : les Micas ont remplacé les assignations à résidence à partir de la loi « sécurité intérieure et lutte contre le terrorisme » de 2017. Chose rare, le ministre de l’intérieur a prononcé des Micas visant des personnes ni condamnées ni même mises en examen, sur la seule foi de « notes blanches » (non signées ni sourcées) des services de renseignement jointes aux demandes. Via: https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/09/03/des-avocats-contestent-la-capacite-de-darmanin-a-prendre-des-micas-en-periode-de-gestion-des-affaires-courantes_6303183_3224.html?lmd_medium=al&lmd_campaign=envoye-par-appli&lmd_creation=ios&lmd_source=twitter