France-Inter rappelait hier que 4 jeunes sur 10 présentent des symptômes dépressifs, le journal le monde rappelait récemment que les jeunes filles étaient les plus touchées par l’augmentation des tentatives de suicides qui ont augmenté de 50% en sept ans chez les jeunes. Cela fait 4 ans que je le répète et l’explique car cela n’a rien de surprenant. Notre modèle de société ne leur offre pas d’espérance mais l’horizon confiné de crises successives justifiant après coup la confiscation croissante de leur libertés. Baisse de l’instruction, anthropologie neo-libérale réduisant l’homme à sa dimension matérielle et à ses performances statistiquement normées, injonction à jouir sans entrave qui a fait du surmoi un corset encombrant et has been, impératif narcissique du tout tout de suite ou l’autre est une marchandise interchangeable : tout cela précipite les jeunes dans un vertige dangereux. À force de ne pouvoir se réaliser progressivement, sous le regard sains d’adultes inspirants, ils se déréalisent, et régressent vers des formes autodestructrices d’affirmation d’eux-mêmes. Leur refuser l’instruction, l’éducation, les soins psychiques de qualité si besoin, pour ne répondre à leur mal être que par la violence psychopathique d algorithmes apposant un acronyme et une molécule censée normaliser leurs conduites est non seulement indigne mais dangereux.
Via Alexandra Henrion-Caude https://twitter.com/dupontmarieest1/status/1768920300870119613?t=bYqps9Vxou2r3Hl1LjEcyw&s=19
??? 4 ans après le début du premier confinement, les conséquences psychologiques sont lourdes pour nombre de jeunes, analyse la psychologue Marie-Estelle Dupont : Décrochage scolaire, syndromes anxiodépressifs, tentatives de suicide…
«Les parents doivent remettre la lecture et la culture générale dans les loisirs à la maison, du sport, un contrôle strict des écrans»
« La santé mentale des mineurs se dégradait déjà depuis plusieurs années lorsque le Covid est survenu. »
« Le Covid nous fit toucher le paroxysme d’une lecture chiffrée et statistique de la santé : la gestion bureaucratique très uniformisée de la pandémie, avec les confinements, les couvre-feux, les fermetures de classe, les changements constants de protocoles d’accueil, le masque à l’âge où l’on apprend à parler et lire, l’inégalité des situations familiales et des ressources des parents pour s’adapter à tout cela dans l’urgence ont contribué à aggraver les maltraitances intra-familiales, le décrochage scolaire, les syndromes anxio-dépressifs, les tentatives de suicide, les troubles du comportement alimentaire, les addictions, l’isolement et le repli sur soi, les phobies scolaires… »
« …52% des jeunes avaient envisagé d’arrêter leur cursus pendant l’hiver 2021 et Necker enregistrait 600% d’augmentation des admissions en pédopsychiatrie. »
« La culture et l’instruction sont les meilleurs immunités contre la violence et la dépression. »
