Services d’urgences fermés : « La situation ne fait qu’empirer années après années »,

La crise de l’hôpital de cet été est pire que l’an dernier. Samu en grève, intérimaires absents, fermetures de services et de lits.

La crise de l’hôpital n’a pas disparu cet été, elle s’est aggravée. Et les solutions temporaires, comme la régulation de l’accès aux urgences, ne font que révéler d’autres problèmes d’un système de santé épuisé. Manque de personnel, fermetures de lit, régulation des urgences, fonctionnement en mode dégradé…

Ces problèmes n’ont pas disparu en 12 mois, ils se sont aggravés. Selon Frédérik Marie, la loi RIST est pour beaucoup dans ces difficultés. Depuis avril, cette loi encadre le salaire des médecins intérimaires, plafoné désormais à 1 390 € brut par garde de 24 heures. Face aux problèmes à l’hôpital, en plus des fermetures de lit, l’Agence régionale de santé de Normandie a commencé à réguler l’afflux de patients. Depuis début juillet, il n’y a plus d’accès libre aux urgences : la seule façon d’y accéder, c’est de faire le 15. Antoine Hubert, cadre au Samu 50 « Le téléphone sonne toute la journée, parfois les assistants ne prennent même pas de pause, parce qu’ils font leur maximum pour éviter que les délais de réponses ne s’allongent. » Il y a en France 2 500 assistants de régulation médicale sur tout le territoire qui répondent lorsque vous appelez le 15.

Les assistants de régulation médicale (ARM) sont en grève, depuis le 3 juillet et pour une durée illimitée, dans 69 des 100 « centres 15 » départementaux. Ces opérateurs, chargés de répondre aux appels du Samu, réclament une revalorisation de leur salaire et davantage de moyens. « Les agents sont épuisés ».

Selon l’Association française des assistants de régulation médicale, il faudrait « 800 postes supplémentaires pour travailler dans des conditions plus humaines ». Le ministre de la Santé Aurélien Rousseau dit ne pas se satisfaire de cette situation. Via: Lien 1 Lien 2

Services d’urgences fermés : « La situation ne fait qu’empirer années après années », alerte le Syndicat national des professionnels infirmiers. Plusieurs services d’urgences limitent leur accès jusqu’à ce mardi, faute de personnel. « Les gens fuient parce qu’ils refusent de travailler sous-payés en sous-effectif », estime le porte-parole du Syndicat national des professionnels infirmiers. La situation ne fait qu’empirer années après années », alerte Thierry Amouroux, alors que l’accès aux urgences est limité jusqu’au 15 août dans plusieurs villes de France comme Fougères en Ille-et-Vilaine ou Langon en Gironde, à cause de manque de personnel. Les salaires inférieurs à la moyenne européenne et les conditions de travail difficiles pour la profession expliquent les « 60 000 postes infirmiers vacants dans les établissements de santé publics et privés », selon le syndicaliste. « Il y a une perte de sens entre ce que l’on est et ce que l’on nous demande de faire dans les conditions dégradées actuelles » « Les gens fuient parce qu’ils refusent de travailler sous-payés en sous-effectif. » « Le deuxième problème ce sont les conditions de travail. Lorsqu’on est en sous-effectif, on est réduit à enchaîner des actes techniques de soins (injections, perfusions, pansements) au dépens de ce qui est le cœur de l’activité infirmière, toute la démarche de décodage du discours médical, relation d’aide, accompagnement, éducation à la santé, éducation thérapeutique… Aujourd’hui, il y a 60 000 postes infirmiers vacants dans les établissements de santé publics et privés parce que nombre d’infirmières ont été découragées. » Via: https://www.francetvinfo.fr/sante/hopital/crise/services-d-urgences-fermes-la-situation-ne-fait-qu-empirer-annees-apres-annees-alerte-le-syndicat-national-des-professionnels-infirmiers_6006347.html

Elle est m*rte de la pire des façons…

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