Pour mettre la pression sur leur hiérarchie, les policiers de retour d’arrêt maladie ne veulent plus « sortir le LBD du placard » Après plus de deux semaines de mouvement, certains policiers marseillais dénoncent des pressions pour reprendre le travail. En colère, ils réclament la libération d’un agent de la Bac, incarcéré après avoir été mis en examen pour violences en réunion, en marge des émeutes survenues après la mort de Nahel. Depuis deux semaines, près d’un tiers des 3.500 policiers marseillais s’est mis en congés ou en arrêt maladie en signe de protestation après l’incarcération d’un membre de la BAC, qui est accusé d’avoir gravement blessé Hedi, 22 ans. Hector* est brigadier dans les quartiers nord de Marseille: « Comme beaucoup, j’étais en arrêt maladie mais la hiérarchie nous a menacés de faire des retenues sur salaire, alors je suis revenu. « En quatre jours, mon équipage n’a fait aucune interpellation. On fait le strict minimum et on ne sort plus le LBD du placard, ni les grenades défensives. Si on a un individu trop menaçant à interpeller, tant pis, on fera marche arrière ». « Nous avons été obligés de faire le tri dans les missions d’urgence et de délaisser le travail d’initiative, les enquêtes sur les vols avec effraction ou les trafics de stups« , indique un cadre de la direction de la sécurité publique. *: le prénom a été modifié pour l’anonymat Via: https://www.rtl.fr/actu/justice-faits-divers/affaire-hedi-a-marseille-les-policiers-de-retour-d-arret-maladie-ne-veulent-plus-sortir-le-lbd-du-placard-7900286755#20230807130637
