Au moins 9 enquêtes de violences policières ont été confiées à l’IGPN, après des tirs lors des émeutes.

🔴🇫🇷Au moins 9 enquêtes de violences policières ont été confiées à l’IGPN, après des tirs lors des émeutes.

Sur la trentaine d’enquêtes confiées à l’IGPN portant sur des soupçons de violences commises par des policiers, au moins un tiers de ces enquêtes concernent des jeunes hommes qui ont perdu un œil ou ont été très grièvement mutilés.

Mehdi figure parmi ces cas. Le jeune homme âgé de 21 ans se trouvait à Saint-Denis le 29 juin au milieu des émeutes lorsqu’il a été visé par un tir de LBD. Il a été pris pour cible au niveau du visage par un policier qui se trouvait à moins de 10 mètres de lui. Le jeune homme, qui se destinait à une carrière sportive qu’il va devoir abandonner, a perdu l’usage d’un œil.

Après son dépôt de plainte, le parquet de Bobigny a ouvert une enquête pour « violences volontaires ayant entraîné une infirmité permanente » et les investigations ont été confiées à l’IGPN.

À Montreuil, Nathaniel a reçu un projectile dans la nuit du 28 au 29 juin alors qu’il se trouvait dans la rue avec un ami et qu’il ne participait pas aux émeutes. Il a perdu un œil à la suite de ce tir. Une enquête a depuis été ouverte et confiée à l’IGPN.

Virgil, âgé de 29 ans, raconte quant à lui avoir été éborgné le 29 juin à Nanterre aux alentours de minuit après la marche blanche organisée par les proches de Nahel. Le parquet de Nanterre a ouvert une enquête préliminaire pour « violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente ».

Lors de la soirée du 30 juin, Abdelkrim sort de chez lui pour rejoindre un ami à Marseille. La ville est ce soir-là en proie à de violentes émeutes. Non loin de la rue Saint-Ferréol, le jeune homme de 22 ans dit avoir été victime d’un projectile.

Abdelkrim a déposé plainte. Le parquet de Marseille a ouvert une enquête du chef de « violences volontaires en réunion ayant entraîné une mutilation ou infirmité permanente par personne dépositaire de l’autorité publique et avec arme ». Cette enquête a été confiée à l’IGPN.

Une autre affaire porte sur des faits remontant au soir du 3 juillet. Un homme de 32 ans a été éborgné à Angers suite à l’usage du LBD peu après 20h dans le centre-ville. Dans un communiqué diffusé le 6 juillet, le parquet d’Angers indique qu’une enquête a été ouverte et qu’il l’a confiée à l’IGPN.

Le parquet indique que « les premiers éléments médicaux, qui restent à vérifier par expertise, imputent l’origine de la blessure à un tir de balles de défense ».

En Meurthe-et-Moselle, un jeune homme a reçu un tir au visage le 30 juin dernier. Selon sa famille, Aimène, 25 ans, se déplaçait en voiture dans la soirée à Mont-Saint-Martin. La vitre de son véhicule était ouverte. Il souhaitait se rendre à la pompe à essence lorsqu’il a reçu un projectile au visage. Il est, depuis, dans le coma.

Le parquet de Val-de-Briey a depuis ouvert une enquête préliminaire pour « violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique ». Selon la procureure de Val-de-Briey « l’hypothèse que le jeune homme a reçu un tir du Raid est privilégiée. L’enquête a établi qu’ils ont utilisé des armes intermédiaires de type grenades, LBD et « bean bag ».

Dans la nuit du 1er au 2 juillet, Mohamed B., livreur Uber de 27 ans, est quant à lui retrouvé inanimé à 1h15, près de son scooter, au 119 cours Lieutaud à Marseille. L’autopsie réalisée révèle que cet arrêt cardiaque a été consécutif à un choc violent reçu à la poitrine. Selon le parquet de Marseille, l’impact aurait été causé par un objet qui n’est ni contondant, ni perforant mais sphérique. D’après la procureure de Marseille, il pourrait correspondre à un tir de LBD.

« Les éléments de l’enquête permettent de retenir comme probable un décès causé par un choc violent au niveau du thorax causé par le tir d’un projectile de type flashball ».

Le parquet de Marseille a ouvert, le 4 juillet, une information judiciaire pour « coups mortels avec usage ou menace d’une arme ». À la date du 25 juillet, aucune interpellation n’avait eu lieu.

Via: Source

1 commentaire

Laisser un commentaire