Quand les vidéos démentent la version policière : Nahel, Cédric Chouviat, Michel Zecler.
Nahel a été abattu par un policier fin juin à Nanterre. Des images contredisent la première défense des forces de l’ordre.
Pour justifier le tir mortel sur Nahel à Nanterre, le 27 juin, des sources policières ont d’abord affirmé que l’adolescent avait foncé sur les forces de l’ordre. Une version démentie par la vidéo diffusée sur les réseaux sociaux.
Sur les images, on voit qu’un des deux policiers tenait le conducteur en joue, puis qu’il a tiré à bout portant dans le thorax du conducteur quand la voiture a redémarré. Dans la vidéo, on entend : « Tu vas te prendre une balle dans la tête ».
Ce n’est pas la première fois que la première version policière apparaît démentie par des images.
En 2020, Michel Zecler, tabassé par des policiers, avait ainsi pu défendre sa version des faits grâce à la vidéosurveillance de son studio de musique. https://t.me/LaVeriteCensureeoff/16124
Le 21 novembre 2020, 3 policiers tabassent pendant de longues minutes Michel Zecler, un producteur de musique, contrôlé pour non-port du masque. « Alors que nous tentons de l’intercepter, il nous entraîne de force dans le bâtiment », écrivent les agents dans leur procès-verbal. Les policiers indiquent également à plusieurs reprises que l’homme les aurait frappés.
Sur la vidéosurveillance du studio, on voit pourtant les trois fonctionnaires de police entrer dans la pièce en agrippant l’homme puis le frapper à coups de poing, de pied ou de matraque.
Arrivé au commissariat, Michel est accusé d’outrage, violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique, rébellion, et d’avoir voulu subtiliser les armes des policiers. Après ces deux jours de garde à vue, le producteur de musique a pu faire constater ses blessures. Déchirure du tendon, plaies, hématomes, crâne ouvert, refermé par deux agrafes : il a obtenu six jours d’ITT.
Les quatre policiers sont mis en examen. Deux d’entre eux sont écroués le 30 novembre 2020, puis libérés le 22 décembre 2020 « sous un contrôle judiciaire qui prévoit une interdiction d’entrer en relation avec la victime et les autres mis en examen, de paraître dans le 17e arrondissement de Paris, d’exercer la profession de fonctionnaire de police et de détenir une arme ». Les deux autres sont placés sous contrôle judiciaire.
7 septembre 2022 à Nice : un policier tire et tue Zied B. lors d’un refus d’obtempérer.https://t.me/LaVeriteCensureeoff/1672
Le 7 septembre, vers 16 h 30, Zied B. est touché par un tir policier alors qu’il circulait sans permis à bord d’un véhicule volé. Il avait ensuite percuté « à plusieurs reprises » la voiture des forces de l’ordre. L’un des agents, descendu sur la chaussée, avait alors tiré « une fois », selon une autre source policière, pour protéger son collègue.
Pourtant, des vidéos publiées sur les réseaux sociaux contredisent cette version : elles montrent le véhicule, bloqué par une voiture de police à l’avant, faire une marche arrière avant de s’arrêter et d’être à nouveau bloqué par la voiture de police. L’agent, arme au poing et debout près du véhicule, tire alors à travers la vitre côté conducteur, alors que le coéquipier en question n’est pas sur la chaussée, mais au volant du véhicule.
L’auteur du tir, un adjoint de sécurité alors âgé de 23 ans, a été libéré sous contrôle judiciaire et mis en examen pour « violences avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner ».
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Via:
https://www.nouvelobs.com/societe/20230629.OBS75105/nahel-cedric-chouviat-michel-zecler-quand-les-videos-dementent-les-versions-des-policiers.html
https://www.nouvelobs.com/societe/20230629.OBS75105/nahel-cedric-chouviat-michel-zecler-quand-les-videos-dementent-les-versions-des-policiers.html
Quand les vidéos démentent la version policière : Nahel, Cédric Chouviat, Michel Zecler (suite)
3 janvier 2020 à Paris : Cedric Chouviat meurt après un contrôle de police.
Le 3 janvier 2020, Cédric Chouviat, un père de famille de 42 ans travaillant comme livreur, est victime d’un malaise cardiaque aux abords de la tour Eiffel après avoir été plaqué au sol, casque sur la tête, par trois policiers lors d’un contrôle routier tendu. Transporté dans un état critique à l’hôpital, il meurt le 5 janvier des suites d’une asphyxie « avec fracture du larynx ».
Vidéos à l’appui, la famille de la victime a dénoncé une « bavure policière » causée par des techniques d’interpellation « dangereuses ». Les policiers réfutent avoir entendu ses cris d’agonie alors qu’il est plaqué au sol. Des enregistrements du téléphone de Cédric Chouviat permettent pourtant d’entendre ses derniers mots, répétés neuf fois : « J’étouffe ! »
3 des 4 policiers ayant participé à ce contrôle quai Branly ont été mis en examen en juillet 2020 pour « homicide involontaire », tandis qu’une quatrième est témoin assistée.
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