La locataire qui a reçu une grenade lacrymogène dans son appartement à Lyon, dénonce le classement sans suite de sa plainte
En janvier 2022 une grenade lacrymogène a atterri dans un appartement lyonnais, à quelques centimètres de la fille aînée de la mère de famille, lors de violents affrontements entre les manistants et les forces de l’ordre en marge d’une manifestation contre le pass vaccinal à Lyon.
« Ça a brûlé le lit, le sol, la table, la chaise, tout le mur ». À Lyon, Kady, se remémore plus d’un an plus tard, les événements du 8 janvier 2022.
« J’ai quand même failli perdre mes enfants. Ma fille était là, devant la fenêtre en train de se coiffer. Elle a vu un truc qui venait vers la fenêtre, donc elle est venue me voir pour me dire ‘maman, vient voir il y a du feu dans la chambre’
« Quand je suis arrivée, c’était tout noir, en train de brûler et je vois les CRS en bas ».
Si aucun membre de la famille n’a été blessé physiquement, Kady avait décidé de déposer plainte auprès de la gendarmerie. Finalement plus d’un an après, la procédure n’a pas abouti comme elle le souhaitait, la plainte de la mère de famille ayant été classée sans suite.
« C’est injuste, c’est pas normal qu’après l’accident on n’a rien fait, même me convoquer », dénonce la Lyonnaise.
À la suite du choc, Kady a perdu son emploi à la ville de Lyon. La mère de famille demande depuis un an à Alliade, le bailleur social, de les reloger à Lyon ou ses environs. Une demande restée sans succès jusqu’à présent