L’Etat est condamné à indemniser Dylan, éborgné par la police. Le tribunal administratif de Montpellier a cependant jugé le jeune homme responsable d’un tiers de sa blessure, pourtant causée par une grenade de désencerclement.
Le 27 avril 2019, lors de l’acte 24 des gilets jaune, Dylan, 18 ans, a été éborgné par l’éclat d’une grenade de désencerclement devant la préfecture de Montpellier. Le tribunal administratif a finalement condamné l’Etat, en mars 2023, à l’indemniser, mais le jeune homme a tout de même été jugé responsable d’un tiers de sa blessure.
Lors de l’acte 24 des gilets jaunes, le 27 avril 2019, Dylan explique la scène qu’il a vécu : « J’étais à la Poste, avec les journalistes et les street medics. J’ai vu un gars qui faisait de la provocation bête. J’ai été lui conseiller d’arrêter, car il risquait de se faire interpeller. A ce moment-là, une canette, une seule, est arrivée de loin sur le cordon de CRS, qui l’ont esquivée grâce à leurs boucliers. Et là, sans sommation, l’un s’est avancé, et a tiré, sans viser, dans le tas. »
Le tribunal administratif de Montpellier a condamné, en mars 2023, l’Etat à lui verser une indemnité dont le montant ne vaut pas le « prix » d’un œil.
Dylan a cependant été reconnu comme étant responsable d’un tiers de sa blessure au motif qu’il aurait été aux côtés de manifestants violents
Via:
https://lepoing.net/letat-condamne-a-indemniser-dylan-eborgne-par-la-police/
Le tribunal administratif a jugé que Sophie, victime d’un tir de LBD par erreur le 8 décembre 2018 lors de l’acte 4 des gilets jaunes alors qu’elle sortait d’un restaurant avec sa fille à Bordeaux, est responsable de sa blessure à hauteur de 25%, « ayant commis une imprudence fautive »
Le 8 décembre 2018, durant l’acte IV du mouvement des Gilets Jaunes, Sophie Lacaille, originaire de Rouen, sort d’un restaurant à Bordeaux avec sa fille, Eglantine, qui vient d’emménager dans la capitale girondine.
Alors que la famille décide de rentrer en évitant le centre-ville où se déroule la manifestation, cette maman est néanmoins victime d’un tir de LBD déclenché par un CRS. Les séquelles de cette fracture d’une cervicale lui ont fait perdre son travail.
Pourtant, en février 2023, le tribunal administratif de Bordeaux a rendu son verdict : la victime est jugée responsable de sa blessure à hauteur de 25%, « ayant commis une imprudence fautive » : être au mauvais endroit, au mauvais moment.
Un policier a été mis en examen pour avoir éborgné un Gilet Jaune en 2019, à Paris
Ce CRS était à l’origine du tir qui avait éborgné Manuel Coisne lors d’une manifestation des « gilets jaunes » à Paris
Une enquête du « Monde » avait conclu que ce CRS était à l’origine du tir qui avait éborgné Manuel Coisne lors d’une manifestation des « gilets jaunes » à Paris en novembre 2019.
« Le 16 novembre 2019, ce policier m’a volé mon œil, il a bousillé ma vie. J’attends qu’il soit sévèrement condamné, interdit d’exercer et que cela serve d’exemple. «
«Je n’oublie pas le préfet Lallement, que j’estime directement responsable de ma situation, ce sont ses décisions d’interdire au dernier moment la manifestation, qui ont mené à la nasse qui nous a empêchés de sortir, et qui a fait que j’ai perdu mon œil.»